Les abeilles sont-elles dangereuses ?

Non, les abeilles ne sont pas dangereuses, mais il faut se méfier dans certaines circonstances que nous allons préciser ici.

La plupart des rencontres avec les abeilles se font lorsqu’elles butinent les fleurs. Une abeille est consciente de sa taille et de sa vulnérabilité. Elle accepte de se faire bousculer par le vent ou par un animal plus imposant qu’elle. Elle ne réagira pas avec agressivité. Elle sait aussi qu’une silhouette de la taille d’un humain n’est pas un prédateur pour elle en tant qu’individu. Ses prédateurs sont plutôt les oiseaux ou les lézards. Sauf si vous marchez pied nu sur une abeille en train de butiner dans l’herbe, vous ne serez pas piqué.

C’est quand l’abeille passe de son statut d’individu à une perception collective de la colonie que le risque d’attaque est réel. Pour schématiser, plus un intrus s’approche de la ruche, plus les abeilles veulent la défendre, pour protéger ce qu’elles ont de plus précieux : le couvain, la reine et les réserves de miel.

Une abeille n’hésitera pas à se sacrifier en piquant l’intrus si elle estime avoir identifié une menace pour sa ruche. L’abeille reconnait parfaitement les points faibles de l’animal ou de l’humain et attaquera systématiquement la tête. Le voile est la protection minimale indispensable pour s’approcher d’une ruche.

Les abeilles les plus efficaces pour la surveillance et la défense de la colonie sont les butineuses. Les apiculteurs réalisent donc leurs interventions dans les ruches par beau temps quand les butineuses sont sorties sur les fleurs. Une visite le soir ou par temps pluvieux, quand toutes les abeilles sont dans la ruche, est l’assurance de subir des attaques.

L’odeur du venin est un signal pour les autres abeilles d’un danger détecté. Une piqure est souvent suivie de plusieurs autres.

Généralement les apiculteurs sélectionnent des colonies qui sont douces. Mais certaines lignées sont d’une agressivité maximale et poursuivent les intrus jusqu’à 100 mètres de la ruche.

Quelques conditions météo augmentent l’agressivité naturelle, comme le vent ou le temps orageux.

Certaines situations sont aussi plus à risque. Le fait de stationner à proximité d’une ruche sera considéré par les gardiennes comme une attitude plus menaçante qu’un simple passage devant l’entrée.

Une ruche renversée déclenche la panique de la colonie qui va devenir agressive et cherchera un coupable.

La situation la plus courante d’une attaque survient après la récolte du miel. Des milliers d’abeilles très énervées volent en rond autour du rucher parfois à plusieurs dizaines de mètres aux alentours, à la recherche d’un coupable à piquer. L’agressivité ne retombera qu’avec la nuit et le retour des abeilles à leur ruche. Les accidents avec des passants se produisent le plus souvent après une récolte.

Finalement le comportement est exactement le même pour une guêpe ou un frelon. Isolé, même en grand nombre sur une source alimentaire, le risque d’attaque est inexistant. Proche du nid, le comportement peut être violent.

Dans la plupart des cas, les piqures sont douloureuses instantanément et gonflent en créant un œdème plus ou moins marqué. Les symptômes disparaissent totalement en quelques jours.

Malheureusement, quelques décès surviennent tous les ans à cause d’abeille ou de frelons.

Je conserve toujours un dispositif type aspivenin qui retire un maximum de venin et limite la réaction. J’ai aussi un auto-injecteur d’épinéphrine pour les cas plus graves de chocs anaphylactiques.

Pour aller plus loin, ne manquez pas les vidéos sur la couleur blanche des combinaisons d’apiculteur et l’utilité des enfumoirs. Les liens sont en description.

Des infos sur les abeilles